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200% plus de trafic

Par Sarah Belisle
Publié dans Le Journal de Montréal
Le 12 février 2013

Le conseiller Carl Boileau dénonce la hausse de la circulation en raison… des mesures d’apaisement de la circulation.

L’Est goûte aux mesures de réduction de la circulation dans l’Ouest

En s’efforçant de réduire la circulation dans les rues résidentielles de l’ouest du Plateau-Mont-Royal, l’arrondissement a fait grimper en flèche les voitures dans celles de l’est. Jusqu’à 200 % par endroits.

C’est du moins ce qu’indique une étude présentée aux élus de l’arrondissement après l’implantation des ­mesures d’apaisement de la circulation.

«J’exige une correction. Projet Montréal (au pouvoir dans l’arrondissement) ne peut pas avoir l’effet contraire de ce pour quoi on a été élu», dénonce le conseiller d’arrondissement Carl Boileau, indépendant depuis peu.

Les mesures de corrections sont d’ores et déjà sur la table, et ce, depuis plus d’un an déjà, plaide M. Boileau.

Des changements apportés au sens de la circulation à plusieurs endroits et l’ouverture d’un axe nord-sud pour ­rejoindre l’avenue Mont-Royal : les problèmes causés par la première vague de mesures seraient ainsi chose du passé.

Or, M. Boileau craint qu’on ne tarde à les appliquer en raison des travaux de réfection prévus, ou pire, qu’on destine tout simplement les plans sur une ­tablette, s’inquiète l’élu.

«On ne peut pas laisser augmenter les chiffres (de passages de voitures dans les rues résidentielles) pour apaiser ­ailleurs», fait-il valoir.

Solutions à venir

Le maire de l’arrondissement, Luc Ferrandez, en convient fort bien.

«Je ne serai pas capable de dormir si on ne fait rien avant les élections», ­assure-t-il, promettant que les mesures de correction seront apportées ou du moins annoncées avant le scrutin de ­novembre prochain.

Mais ce n’est pas si simple de les mettre en place, tempère M. Ferrandez. Les changements qui doivent être apportés sont «très gros». Pendant ce temps, la liste des travaux prévus à compter du printemps dans le coin par la Ville-­Centre «fait froid dans le dos» tant elle est chargée, insiste le maire.

«Il y a des limites à envoyer les gens sur des artères déjà bouchées à cause des travaux», plaide donc M. Ferrandez.

La Ville-Centre de son côté se dit ­ouverte aux négociations afin que ses propres travaux ne viennent pas entraver la mise en place des mesures promises.

«On va trouver des solutions», assure Réal Ménard, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.


Cette section de mon blogue principal
est dédiée à Josée Legault, inspiratrice de mon cheminement politique.
Puis aussi, à tous les autres journalistes impliqués par le juste récit de notre histoire collective.