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Conseiller municipal frusté: On lui attribue un bureau au milieu de rénovations

Par Marie-Pier Gagné
Publié dans le Journal de Montréal
Le 06 août 2013

Carl Boileau reproche à l’administration Ferrandez de ne pas lui permettre de faire son travail en toute quiétude, dans un bureau convenable.

Carl Boileau reproche à l’administration Ferrandez de ne pas lui permettre de faire son travail en toute quiétude, dans un bureau convenable.

Un conseiller municipal du Plateau accuse l’arrondissement de ne pas lui fournir un lieu de travail adéquat, lui qui doit composer avec des rénovations importantes effectuées dans la bâtisse qui abrite son bureau. De son côté, l’administration Ferrandez rétorque avoir fait tout en son pouvoir pour l’accommoder.

«Je ne considère pas ça normal qu’un conseiller municipal, même s’il est dans l’opposition, doive travailler sur un bureau enseveli sous les bâches et avec des sons de marteaux-piqueurs en trame de fond», dénonce Carl Boileau, conseiller du district de DeLorimier.

Après avoir eu quelques différends avec Luc Ferrandez, le maire du Plateau Mont-Royal, M. Boileau a quitté les rangs de Projet Montréal, en octobre 2012. Maintenant membre de l’équipe Harel, il craint que l’administration Ferrandez tente toujours de se venger.

«Quand j’ai quitté le parti, on m’a trouvé un nouveau bureau, affirme le conseiller, élu en 2009. Au début, j’étais ravi. L’endroit était beau et j’étais bien situé pour me rapprocher des citoyens.»

Tout prévu?

Mais l’homme a désenchanté, il y a quelques semaines, lorsque l’arrondissement a annoncé la réfection presque totale du centre culturel Calixa-Lavallée, qui abrite son bureau. Le bâtiment est situé en plein cœur du parc La Fontaine.

«Parfois, ça me donne l’impression que c’était calculé, exprime-t-il. Ils savaient sûrement que des réparations seraient effectuées. Ça ne se décide pas en un claquement de doigts ces affaires-là.»

Les travaux battent leur plein et M. Boileau se dit contraint de travailler dans un endroit peu propice à la concentration.

«En plus des bâches qui couvrent toute ma surface de travail, je n’ai plus accès aux classeurs et la fenêtre est inexistante, ajoute-t-il. Une toile de plastique sert actuellement de fenêtre et retient l’air chaud à l’intérieur. C’est insoutenable.»

 

 

De plus, la période des élections qui approche fait peur au conseiller. «Il faut que je me prépare, je veux être réélu, exprime-t-il. Je n’ai pas le choix de travailler à travers les bâches si je veux que les dossiers avancent. Le logiciel qui contient tous les documents de la Ville n’est pas accessible en dehors du bureau.»

Projet Montréal réagit

De son côté, Projet Montréal affirme que des propositions ont été faites à Carl Boileau, lorsque les travaux ont été amorcés.

«On lui a donné deux choix, mentionne Catherine Maurice, attachée de presse du parti. On lui a proposé un nouveau local, mais comme il n’y avait pas de fenêtre, il a refusé. On a alors renchéri en lui donnant l’opportunité de travailler de chez lui.»

La deuxième option est celle qui a été choisie par M. Boileau. Dès la semaine prochaine, l’arrondissement s’occupera de lui installer les logiciels nécessaires à son travail, pour qu’il puisse accéder à n’importe quel document de la Ville à partir de la maison.

«C’était l’option la plus simple et je ne voulais pas me lancer dans une bataille pour ça, affirme l’homme. Dans la vie, on choisit ses combats. Mais tout de même, je pense que d’offrir aux conseillers un environnement de travail qui a du bon sens est la moindre des choses. Et c’est ce qui me manque. Je ne devrais pas être obligé de travailler à la maison.»


Cette section de mon blogue principal
est dédiée à Josée Legault, inspiratrice de mon cheminement politique.
Puis aussi, à tous les autres journalistes impliqués par le juste récit de notre histoire collective.