Accueil

Deux candidats, dont son chef, Richard Bergeron, en avance

par Daniel Dubrûle
dans la Cyberpresse
le lundi 7 novembre 2005

Deux candidats, dont son chef, Richard Bergeron, en avance
Projet Montréal réussit sa percée

Daniel Dubrûle
La Presse

Projet Montréal pourrait bien constituer une des surprises de la soirée, avec deux élus potentiels dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Les deux candidats, dont le chef Richard Bergeron, menaient par de courtes avances en fin de soirée.

« La phase 1 du parti est terminée et elle est concluante, nous sommes devenus un parti crédible «, se réjouissait M. Bergeron devant des militants en liesse.

Avec son colistier, Carl Boileau, en avance de 361 voix dans le quartier DeLorimier, M. Bergeron, a annoncé qu’il se présenterait au conseil municipal pour mettre de l’avant le programme de Projet Montréal. Émilie Thuillier, pour sa part, menait par 118 voix au poste de conseillère d’arrondissement dans le même district de DeLorimier.

C’est dans l’arrondissement de Plateau-Mont-Royal que le parti a fait le plein de votes. Le candidat à la mairie d’arrondissement, Claude Mainville, l’un des fondateurs du parti, a fait relativement bonne figure en terminant deuxième derrière la mairesse sortante, Helen Fotopoulos, de l’UCIM. À mesure que les résultats du Plateau entraient, la foule s’enflammait davantage. « On les torche «, lançait un militant avec enthousiasme.

Dans le reste de la ville, Projet Montréal a fait des scores honnêtes. Les organisateurs, eux, souhaitaient obtenir le taux requis pour obtenir le remboursement des dépenses électorales.

Dix pour cent, c’était le nombre de voix que le chef de Projet Montréal souhaitait obtenir pour le placer sur les rails en vue du prochain rendez-vous électoral, en 2009. Dès que les premiers résultats sont sortis, les gens ont pu applaudir chaleureusement. Au moment de mettre sous presse, Bergeron avait obtenu près de 28 000 votes soit près de 9 %. « Ça va me permettre d’avoir la tête haute», a-t-il proclamé.

Le défi de la reconnaissance

Le défi de Projet Montréal pour cette élection était celui de se faire connaître et d’être reconnu sur l’échiquier politique de la ville. « La performance du parti est déjà acceptable, croit Amir Khadir, porte-parole de l’Union des forces progressistes et dont l’épouse se présentait pour Projet Montréal. Projet Montréal est probablement le parti qui fera l’opposition à l’hôtel de ville. Pierre Bourque ne restera pas. Projet Montréal lui restera et fera l’opposition. Ce n’est pas pour rien que les médias ont identifié le parti comme porteur d’espoir pour les élections à venir. »

Il faut dire qu’il régnait une atmosphère de fête à la soirée électorale de Projet Montréal. Plusieurs centaines de personnes ont bravé les intempéries pour se rendre dans le quartier Centre-Sud. C’est une foule compacte qui s’entassait au Centre-Saint-Pierre.

Comme le RCM en 1974

« Ça me rappelle le RCM de 1974 «, a dit André Cardinal, candidat défait dans le district Jeanne-Mance. M. Cardinal a représenté cet ancien parti à l’hôtel de ville de 1982 à 2001.

Projet Montréal part de loin. Fondé il y a à peine 18 mois, le parti dirigé par un employé de l’Agence métropolitaine de transport, Richard Bergeron, se consacre principalement aux questions du transport. Le parti souhaite réinvestir dans le transport collectif en améliorant le transport en commun, limiter l’accès aux automobiles au centre-ville en imposant un droit d’accès aux automobilistes de la banlieue selon le nombre de personnes par voiture.

Le candidat à la mairie a eu fort à faire au cours de cette campagne pour faire connaître le programme de son parti. On l’a empêché de participer aux deux débats télévisés, l’un en français et l’autre en anglais; il a néanmoins obtenu une brève entrevue au terme du débat sur les ondes du Réseau de l’information.


Cette section de mon blogue principal
est dédiée à Josée Legault, inspiratrice de mon cheminement politique.
Puis aussi, à tous les autres journalistes impliqués par le juste récit de notre histoire collective.