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Le PQ tente de refaire l’unité dans Mercier

par Kathleen Lévesque
dans Le Devoir
le jeudi 1 novembre 2001, p. A2

Après la défaite crève-coeur d’avril dernier, le Parti québécois de Mercier tente de reconstruire la coalition souverainiste dans la circonscription, question de reconquérir le siège perdu à l’Assemblée nationale.

La forte présence de l’Union des forces progressistes, qui a récolté, avec son candidat Paul Cliche, 24 % des voix, avait divisé le vote en faveur du Parti libéral du Québec. Le nouvel exécutif élu la semaine dernière ambitionne de ramener les déserteurs dans le giron péquiste.

Mais déjà on y retrouve un de ceux qui avaient travaillé avec la gauche après s’être présenté à l’investiture péquiste pour y dénoncer « la tangente néolibérale » du PQ et le parachutage par l’establishment du candidat Claudel Toussaint. En mars dernier, Carl Boileau disait se sentir trahi par son parti. Il agit aujourd’hui comme conseiller jeunesse au sein de l’exécutif local.

L’association péquiste est maintenant présidée par Louis La Rochelle, qui siège depuis 1999 à l’exécutif. À ses côtés, on compte un autre candidat défait à l’investiture, Pierre Tadros, ainsi que deux militants issus de Force jeunesse, Frédéric Lapointe et François Rebello. Ce dernier ne cache pas l’urgence pour le Parti québécois de renouveler sa base militante et d’éliminer les chicanes et tensions qui ont secoué Mercier au cours de la dernière année. Il y a eu la défaite lors des élections complémentaires mais aussi, dans les mois précédents, l’affaire Michaud avec ses relents de nationalisme ethnocentrique.

« Ça prend de la relève. Il ne faut pas juste se plaindre. On a une responsabilité sur le plan politique. La meilleure façon de commencer, c’est par le militantisme », affirme M. Rebello, qui occupe la fonction de conseiller au programme.

Avec deux autres militants péquistes, Sylvain Gendron, fils du député d’Abitibi-Ouest François Gendron, et Éric Bédard, un ancien président des jeunes péquistes, François Rebello proposera lors du prochain conseil national du PQ qu’une consultation sur le rapatriement de points d’impôt du gouvernement fédéral se tienne en même temps que les prochaines élections générales. L’idée ne fait pas consensus au sein du PQ. Le président Bernard Landry ne s’est pas encore prononcé sur la question.

Plus largement, le PQ de Mercier entend être très actif politiquement. L’équipe souhaite tenir des états généraux des souverainistes de Mercier le printemps prochain.


Cette section de mon blogue principal
est dédiée à Josée Legault, inspiratrice de mon cheminement politique.
Puis aussi, à tous les autres journalistes impliqués par le juste récit de notre histoire collective.