Richard Bergeron: «Les coups vicieux commencent à pleuvoir»
Par Daphnée Hacker-B.
Publié dans Métro
Le 06 octobre2013
Dénonçant à nouveau les accusations de détournement de fonds publics qui planent surProjet Montréal, le chef Richard Bergeron s’est dit persuadé, dimanche, que ses opposants politiques tentent de nuire à sa campagne. «Projet Montréal dérange dans cette campagne», a déclaré M. Bergeron, qui a martelé que son parti «a tellement le vent dans les voiles» qu’il suscite l’envie. «C’est clair que nos adversaires nous craignent, ça a déjà commencé à jouer rude», a-t-il lancé.
Le candidat à la mairie a rejeté en bloc tous les propos contenus dans un article publié vendredi par La Presse, qui traitait d’une plainte soumise par un citoyen du Plateau-Mont-Royal à l’Escouade de protection de l’intégrité municipale. Luc Ferrandez, le maire du Plateau, a appuyé les propos de son chef en ajoutant que «c’est évident que des adversaires politiques de l’équipe de Marcel Côté sont derrière cette histoire». Ce dernier a fait référence au conseiller Carl Boileau, un ancien de Projet Montréal qui a joint l’équipe de Louise Harel au printemps.
En marge d’une conférence de presse, le candidat à la mairie Marcel Côté a nié catégoriquement que son parti soit lié de quelconque façon à ce dossier.
La plainte en question fait état d’un présumé détournement de fonds publics par l’administration du Plateau, qui aurait accordé plus de 35 000$ à l’organisme Plateau milieu de vie, pour la construction d’un kiosque en vue de la tenue d’un marché public estival. Selon le citoyen qui a porté plainte, Plateau milieu de vie est formé de personnes «intimement liées» à Projet Montréal.
Le maire du Plateau, Luc Ferrandez, a martelé qu’aucun des bénévoles «ne s’est mis une cenne dans les poches». Les fonds octroyés ont servi strictement à l’achat de fruits et légumes ainsi qu’à la construction du kiosque, «qui demeure la propriété de la Ville», a-t-il tenu à préciser.
Il a affirmé que les propos de la journaliste étaient «de purs mensonges», puisque les administrateurs nommés, dont certains étaient membres de Projet Montréal, ont quitté l’organisme en 2011, avant l’octroi de la première subvention en 2012. M. Ferrandez a d’ailleurs déposé une plainte au Conseil de presse du Québec.
Boileau contre-attaque
Le conseiller du district de DeLorimier, Carl Boileau, s’est défendu des allégations faites par le maire Luc Ferrandez. «Je n’ai aucun lien avec le citoyen qui a déposé la plainte», a-t-il dit à Métro. Sur sa page Facebook, le conseiller a indiqué qu’il étudierait «les mesures légales à ma disposition pour défendre ma réputation». L’ex-élu de Projet Montréal s’est aussi dit convaincu que l’organisme Plateau milieu de vie a été créé par des «membres plus radicaux» qui voulaient aider à l’acceptabilité des nouvelles politiques, comme celles sur le stationnement, qui «soulevaient l’insatisfaction chez beaucoup de citoyens».