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Un cinquième candidat dans Mercier

par Sylvain Larocque
dans La Presse
le lundi 19 février 2001, p. A4

Ce ne seront pas quatre, mais cinq candidats qui se feront la lutte à l’investiture péquiste du comté de Mercier.

On a d’abord cru que le cinquième aspirant, Carl Boileau, 25 ans, n’avait déposé son bulletin de candidature qu’à 1 h 30 du matin hier, alors que les formulaires devaient parvenir à la secrétaire de l’organisation locale avant minuit. Or, il s’est avéré que le jeune militant s’était d’abord pointé- vers 22 h 30- au bureau de comté, qui était fermé, avant de faire parapher sa demande par un policier. Il n’aurait pas su qu’il devait remettre son bulletin directement au domicile de la secrétaire.

L’organisation nationale du PQ a convoqué M. Boileau hier et a finalement accepté sa candidature. Il a été impossible de le joindre hier.

Ce candidat imprévu n’a pas semblé importuner outre mesure les candidats déjà déclarés, dont Michel Bédard, qui estime « que tout se jouera lors des discours » de l’assemblée d’investiture du 4 mars.

« Je prépare un discours flamboyant qui sera très différent de ce que les autres candidats proposent », lance M. Bédard, qui s’est déjà présenté à la mairie de Montréal sous la bannière du parti Éléphant blanc (une sorte de parti Rhinocéros municipal), puis plus sérieusement sous celle du parti Montréal 2000.

« Je serai le député qu’on entendra le plus au Québec », renchérit M. Bédard. Son cheval de bataille? Les conditions de vie des résidants du Plateau Mont-Royal.

Gaëtan Dostie, un militant de longue date qui a travaillé auprès de Gérald Godin, fait quant à lui campagne sur l’importance du « développement de la culture ». Le Plateau, qui représente la plus grande partie de la circonscription de Mercier, regorge d’artistes qu’il faut mieux appuyer, croit M. Dostie. « Investir dans la culture, c’est ce qu’il y a de plus rentable », affirme-t-il.

Pierre Tadros, qui fait campagne depuis l’automne, propose un programme en trois points. « Nous voulons d’abord redonner la parole aux citoyens, pour qu’ils puissent avoir prise sur les choses qui les concernent, explique-t-il. Il faut que le député soit vraiment imputable. » M. Tadros veut également donner la priorité à une « approche sociale solidaire », qui inclut la nationalisation… de l’eau. Il souhaite enfin s’occuper des enjeux locaux, comme celui des impôts fonciers, « qui pénalisent plusieurs personnes âgées ».

Le candidat favori, Claudel Toussaint, s’est défendu de ne pas être du comté. « J’ai déménagé dans la circonscription il y a quelques semaines », soutient-il. Il s’est aussi justifié d’avoir obtenu l’appui de ministres comme Bernard Landry. « Quand j’ai été candidat dans Bourassa, des ministres étaient déjà venus m’appuyer », dit-il.

« Je rencontre non seulement des membres en règle du parti, mais aussi des forces vives du comté, et l’accueil est très bon », poursuit M. Toussaint.

Les électeurs de la circonscription de Mercier seront convoqués à une élection partielle d’ici la mi-avril, question de remplacer Robert Perreault, qui a démissionné en septembre.


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